James Chedburn

Des ailes et des vagues

30 mai >28 juin 2008

Des ailes et des vagues

James Chedburn nous emmène en voyage dans les airs et sur les mers, nous voilà explorant les fonds sous-marins et les abysses célestes. C’est en réaction à la prolifération des jeux virtuels qu’il nous offre cette flotte qu’on dirait sortie d’un roman de Jules Verne. Les jouets de grand-papa se sont échappés des caves et des greniers où ils étaient enfermés et ils nous ramènent à l’ère pré- industrielle et à la modernité selon Baudelaire. Des mécanismes simples, aux rouages apparents, luisent de l’éclat dorés des cuivres astiqués et fonctionnent à l’huile de coude grâce à une simple manivelle. On voit comment ça marche et ça fait des vacances.  Les rouages tournent, les pistons vont et viennent, foin des puces électroniques et vive la mécanique ! Bois et métaux, boîtes aux peintures émaillées et rouillées où s’inscrivent des noms de marques oubliées, deviennent aéronefs et bateaux pour le plus grand bonheur des amateurs de machines volantes et flottantes, cousines éloignées du Nautilus aux équipages parfois hybrides.

« Un ouragan dans une tasse de thé », du thé venu des Indes sur un grand paquebot…454 grammes de thé ayant traversé les tempêtes et bravé les pirates pour se retrouver sur la table de la cuisine à une époque où le formica n’existait pas encore… 454 grammes de rêve. L’explorateur fou de curiosité sur son aéroplane digne d’Icare, la main en visière et les jambes dans le vide vole vers des horizons inconnus à la recherche de pays improbables sans tambour ni boussole. Autoportrait de l’artiste en explorateur ?

Lélia Mordoch


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