Univers intérieur et Espace extérieur L’être s’inscrit dans le blanc. C’est l’épure parfaite avant que la création ne vienne violer le néant. L’artiste est à la source d’un univers qui se déploie à partir de son espace intérieur. Peut-il survivre à son créateur ? Oui, dit Joe Neill, je ne survivrais que par mes inventions. A partir de ses tours, autoportrait en fil d’Ariane, l’Univers se déplie et se replie. Le voyage intersidéral peut commencer, le ver de l’espace-temps épicé de Dune, merveilleux roman de Frank Herbert se transpose au travers des trous noirs à une vitesse supérieure à celle de la lumière. Il faut sauver la couche d’ozone mais qu’il est merveilleux de disposer d’une machine à créer des trous noirs. Longue vie au Large Hadron Collider. Le dessin reprend la forme géométrique de l’Univers selon un mode d’utilisation du calcul, qui à partir de points précis génère des formes inattendues comme le visage qui donne à la tour un aspect anthropomorphique. Autoportrait de l’artiste en tour ? Tout trouve sa base dans la nature. L’araignée est toujours au centre de sa toile, c’est de là que partent tous les rayons. Ce petit animal industrieux exerce sur Joe une attirance-répulsion qui se transforme en fascination. Transparence parfaite où le regard s’emprisonne, le trait à l’encre de Chine peut paraître minimaliste mais la forme est tellement complexe que la couleur gommerait la sensation d’espace. Le noir et blanc s’impose comme une évidence, un retour aux sources de la logique tandis que l’introduction du gris créé une saturation de l’espace, un cinétisme où l’œuvre peut se déployer dans la perfection des contrastes. Le dessin génère l’espace.
Lélia Mordoch
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