Laura Nillni

« Racines carrées »

30 novembre 2007 > 2 février 2008

Racine carrée

Les feuilles du platane se reflètent sur le mur, elles dansent dans la pénombre de mes siestes d’enfant, ombres mouvantes dans le soleil filtré par les persiennes entrouvertes. Une brise légère venue du Rio de La Plata caresse doucement Buenos Aires  endormie d’une torpeur estivale. Le mur est le théâtre de la forêt, les branches envahissent le balcon, El Chaco, l’impénétrable, le territoire de chasses des quetchua, se retrouve piégé dans les racines carrées de Laura Nillni. L’ombre portée des branches sur le mur rends visible l’invisible, la forêt des origines, lieu de tous les mystères, portail et défilé, écriture épurée d’une géométrie sylvestre.

Lélia Mordoch