Galerie Lélia Mordoch
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« NOIR ET BLANC, COULEUR »

SOBRINO

11 septembre > 31 octobre 2003

 

Relacion NB 4
1 m x 1 m 2003

 

Né en Espagne, Francisco Sobrino émigre avec ses parents en Argentine. Il fait ses études aux Beaux-Arts de Buenos-Aires avec Julio Le Parc, Horacio Garcia-Rossi et Hugo Demarco entre 1950 et 1957. En 1959, ils débarquent d'un transatlantique pour se retrouver sur le pavé de Paris. C'est en 1960, qu'il fonde le GRAV (Groupe de Recherche d'Art Visuel) avec Garcia-Rossi, Yvaral, François Morellet, Joël Stein et Julio Le Parc. Ils se passionnent tous pour l'art construit et le cinétisme.Il est de cette génération qui veut donner à l'art une fonction sociale : il s'agit de faire descendre l'art dans la rue, dalles mobiles à Montparnasse, structures instables aux Champs Elysées : « Défense de ne pas toucher ».

La création retrouve sa fonction ludique. Dès 1960, le plexiglas devient le medium favori de Francesco Sobrino, il lui confère la noblesse de la pierre tant au regard qu'au toucher. Noir, blanc, couleur, cinétisme et transparence, le plexiglas se prête aux métaphores de formes modulaires qui s'engendraient les unes, les autres dans une vertigineuse généalogie de la géométrie. Partant de formes primaires, il crée des modules, des pulsations, des mouvements aléatoires. Tout son travail porte sur les relations des formes entre elles. Francisco Sobrino est un magicien du mouvement, réel ou suggéré, de l'harmonie des formes géométriques et des paysages comme le montre ses sculptures monumentales en Espagne ou ce relief articulé de 40 mètres parti sur l'Orinico dont les éléments se détachent pour voguer au fil de l'eau, magnifique démonstration de l'art éphémère. Francisco Sobrino, poète de l'espace temps est un architecte lumière.

Lélia Mordoch
Septembre 2003