Qu’importe le support pourvu qu’il y ait l’essence ? Une globalité ramène à une virtualité.
A mesure que la vie passe le champ des virtualités diminue, élagué par des choix personnels conscients ou inconscients… Le destin s’en mêle parfois sans qu’on puisse le dissocier des bêtes vicissitudes de la vie quotidienne. On se retrouve à un âge qu’on aurait pas même imaginé atteindre un jour quand on était petit, on se retourne : face à soi-même, quelqu’un qu’on ne connaît toujours pas bien nous regarde du fond d’une glace imaginaire. Prisonnier, il faut en sortir, redevenir libre, retrouver la liberté qu’on n’a jamais eu à vingt ans, retrouver le chemin de tous les possibles, recréer à partir du présent les routes du devenir. Continuer à chercher, continuer à trouver, se laisser guider par la plume, l’encre, le sourire d’un passant, le baiser d’un inconnu, un nouveau lever de soleil sur la Seine vu du Pont des Arts… Se laisser porter par le vent du rire de demain. Lélia Mordoch Février 2005 |