Robert Blanc

TATTOO

vernissage le jeudi 13 mars 2008

14 mars > 12 avril 2008

Tattoo

C’est un matin clair dans le ciel étincelant du midi, l’aube s’illumine du soleil vert de Max Ernst, au point du jour Robert Blanc glane sur la montagne Sainte-Victoire à l’ombre de Cézanne, le balsa qui sert de matrice à ses dessins. Sa silhouette maigre et dégingandée apparaît parmi les pins. Une danse et des pas tout autour de la terre où l’œuf devient danseur, honneur au rock and roll, hommage à Miles Davis. Le papier a un grain, la peau aussi. Des milliers de dessins jouent sur le papier comme autant de tatouages sur les corps dénudés des hommes de la mer. L’art en Polynésie est gravé dans la chair, calligraphie subtile qui raconte l’histoire et le rang des habitants des îles. L’enfant qui vient de naître ne peut être touché que par sa mère avant que son premier tatouage ne le sorte des limbes et lui ouvre les portes de la société des hommes… Cosmogonie, ectoplasme et tattoo, l’œuvre de Robert Blanc révèle la face cachée des mythologies d’une main inspirée par l’encre et la pointe sèche, spirales et marqueterie d’écorce de pin s’inscrivent sur les corps dans un rythme où l’humain englobe l’univers des constellations.

Des grandes déesses à l’éclatement des formes, l’apocalypse selon Robert Blanc est le stade ultime de la métamorphose, elle se dessine à même la chair de l’œuvre enchâssée dans son corps de Balsa.

Lélia Mordoch